Les études sont unanimes : pour éviter de se sentir « vidé », la meilleure méthode est de « faire le vide ». Quelques minutes par jour de calme, de relaxation, de visualisation ou de méditation produisent des résultats physiologiques et psychologiques appréciables, mesurables sur le cerveau. Non seulement c’est bon pour vous en tant que responsable d’institut ou de spa, mais aussi pour votre équipe et pour vos clientes.
La respiration consciente
La respiration consciente, notamment le pranayama, est la voie la plus simple et la plus efficace. Cette pratique yogique permet de contrôler son souffle pour mieux le retenir et l’allonger afin de se recentrer sur soi et ses sensations. Le rythme cardiaque ralentit, le flot de pensées diminue, le calme intérieur s’installe. La technique : inspirer en comptant quatre secondes, retenir l’air, poumons pleins, quatre secondes, expirer en quatre secondes, puis tenir poumons vides quatre secondes.
Selon une approche plus occidentale, la sophrologie peut aussi mener à la visualisation créative. Elle est très efficace pour apprendre à mieux gérer peurs, angoisses, dépressions et phobies, mais aussi pour développer la confiance en soi.
Il existe de très nombreux exercices pour clarifier son mental ou pour stimuler sa créativité. Ils peuvent être pratiqués seule ou en groupe dans une pièce fermée ou, ni vu ni connu, dans les transports en commun (comme si vous étiez assoupie).
La méditation
L’étape suivante est la pratique de la méditation. Loin de toute dérive sectaire, cette discipline est proposée depuis des années dans des écoles, des prisons, et de nombreuses entreprises pour créer une atmosphère d’apaisement, d’écoute et de respect mutuel. Cela se voit et se sent, au point que la très sérieuse Mayo Clinic, de Rochester, a démontré que les bienfaits de la méditation (calme physique, clarté intellectuelle, apaisement émotionnel) étaient non seulement mesurables lors de la pratique, mais aussi tout le reste de la journée.
Si vous entretenez régulièrement votre calme intérieur, alors, vos clientes et votre équipe vous verront rayonnante et seront sensibles à votre bonne humeur communicative : elles vous demanderont des conseils pour développer, elles aussi, leur capital sérénité.
Vous découvrirez aussi une autre qualité de présence, lorsque vous serez en train de masser le corps de vos clientes ou de prendre soin de leur visage. Vous dépasserez le simple contact de l’effleurage pour prêter attention à la fibre musculaire, aux nœuds et tensions, sur lesquels vous vous attarderez pour les détendre progressivement avec patience et minutie. Vous comprendrez alors que le massage et les soins du visage peuvent devenir des méditations actives, durant lesquelles tous vos sens sont en éveil, avec encore plus d’effets physiologiques pour vos clientes.
Quand la sérénité devient une culture d’entreprise
Loin d’être rébarbative, cette discipline devient progressivement une culture interne, qui fait que l’équipe et le manager respirent le calme et que les clients ont plaisir à venir se ressourcer auprès d’eux. Certaines praticiennes profitent d’ailleurs des cinq dernières minutes de soin pour partager avec leurs clients des exercices d’étirement ou de respiration. D’esthéticiennes ou de praticiennes de spa, elles deviennent ainsi des praticiennes wellness, à qui leurs clientes font confiance pour les guider et les conseiller dans l’entretien de leur beauté ET de leur sérénité.
Le manque de sommeil ou une alimentation déséquilibrée fait apparaître des marques de fatigue sur votre visage (traits tendus, rides plus marquées, cernes et poches) et sur votre corps (épaules basses, dos voûté, respiration courte)? La pratique de la sérénité produit exactement l’effet inverse avec, à la clé, une posture élancée, des traits détendus et un regard confiant.
Profitez de l’arrivée du printemps pour prendre conscience de l’image que vous projetez auprès de vos clientes et de votre équipe. Adoptez de nouveaux réflexes positifs pour renaître à vous-même. D’ailleurs, si vous ne prenez pas soin de vous maintenant, qui le fera, et quand ?
Le saviez-vous ?
Les résultats d’une étude publiée en 2011 par l’US National Library of Medicine indiquent que les personnes qui apprennent la méditation ont plus de chances d’arrêter de fumer que celles ayant suivi un programme classique de cessation. 8 à 17 semaines après le démarrage du programme, on observe une dissociation entre l’état mental du besoin de fumer et l’acte physique d’allumer une cigarette (www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21723049).
Toujours en 2011, les chercheurs de Harvard ont découvert que la pratique régulière de la méditation reconstituait certaines parties du cerveau : on parle de neuro-plasticité. Après huit semaines de pratique de méditation de pleine conscience, ils ont observé une augmentation de l’épaisseur du cortex cérébral de l’hippocampe (une zone associée à la mémoire et à notre capacité d’apprendre), ainsi qu’une réduction du volume de l’amygdale, cette région du cerveau responsable de la peur, de l’anxiété et du stress.
« La sérénité, c’est l’acceptation de soi-même et de ce qui est. » Abbé Pierre
DU NOUVEAU POUR LA NORME AFNOR SPEC
La CNEP adapte la norme AFNOR SPEC aux évolutions de la crise sanitaire et offre un accès gratuit à ce...
SPA & WELLNESS : 10 TENDANCES PHARES
Le succès des applications de méditation, des cours de yoga et les phénomènes de slow food, de détox ou...
SOTHYS : 3 QUESTIONS À CHRISTIAN MAS
Fleuron de l’esthétique française depuis 1946, Sothys détient une place de choix sur le marché de...